Archives

Assemblée générale du 2 décembre 2014

La première assemblée générale des membres de notre association s’est tenue le 2 décembre dernier. Nous avons évoqué, à cette occasion, les pistes de réflexion et les travaux des pôles « Rétrospective », « Patrimoine et cadre de vie », et « Économie et commerce ».

Le patrimoine et le cadre de vie de Joigny sont exceptionnels et chacun en est conscient. C’est pourquoi, il est essentiel de les préserver. D’où le PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur) qui sera soumis à enquête publique du 15 décembre prochain au 15 janvier 2015. S’il est approuvé, le PSMV permettra aux investisseurs de bénéficier des avantages fiscaux de la loi « Malraux » et de subventions de l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) pour leurs travaux d’intérêt architectural. On peut dire que le dispositif dans sa globalité permettra de rendre le secteur sauvegardé plus attractif, tout en valorisant les espaces naturels.

En outre, l’un des outils que nous préconisons pour lutter contre l’étiolement de la ville de Joigny est sa candidature au PNRQAD (Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés) dont ont pu bénéficier 40 villes sur 87 candidates pour la période de 2009 à 2016. La Municipalité s’ est engagée devant nous à se donner les moyens de préparer en 2015 le lourd dossier de candidature requis afin que Joigny ait les meilleures chances d’être retenue, dans la perspective, hautement probable, d’une reconduction du programme. L’enjeu est de taille car il y a des aides financières conséquentes à la clé…

Pour ce qui concerne les pôles « Économie et Commerce » et « Rétrospective » qui se sont interrogés sur les opportunités susceptibles de redorer le blason de la rue Cortel, véritable vitrine de Joigny, certains constats ont été tirés des premières réflexions. Primo, la faible surface des locaux commerciaux ne favorise pas l’accueil de certains commerces ou de franchises nationales telles que celles que nous trouvons dans les villes voisines comme Migennes, Auxerre ou Sens. Ensuite, compte tenu des nouvelles habitudes de consommation, les commerces de bouche et de la vie courante ne sont pas en bonne position.

C’est pourquoi, il paraît nécessaire de rechercher pour cette rue emblématique de Joigny, une identité susceptible d’attirer le public pour la spécificité des commerces qui s’y trouvent réunis. Nous savons que certaines pistes sont peu compatibles avec les contraintes du lieu comme celle des brocanteurs et antiquaires, faute d’espaces de stockage et d’accès automobile, que celle des livres anciens a été saisie par La Charité sur Loire… Est-ce que Joigny pourrait devenir une vitrine pour un artisanat d’aujourd’hui ou certains métiers d’art ? Une idée à creuser, à penser et à repenser… La réflexion doit se poursuivre aussi sur la manière de les attirer (publicité sur les locaux disponibles, niveau des loyers, financement des travaux indispensables etc.).

Quant à la Municipalité, elle a pointé du doigt les difficultés rencontrées, dans certains cas, pour entrer en relation avec les propriétaires, parfois très âgés, vivant loin de Joigny et peu motivés pour faire des travaux ou louer un bien dont ils ont parfois même oublié l’existence.

D’une manière générale, le problème de l’entretien du patrimoine et de la lutte contre sa dégradation concerne d’abord les propriétaires. Il est certain que dans le centre-ville des propriétaires négligents proposent à la location des logements indécents qui ne respectent aucune norme ou laissent leur bien à l’abandon  au mépris de l’impact sur l’environnement urbain. Une réflexion devra être engagée sur ce sujet délicat avec la municipalité afin de recenser les moyens d’action disponibles pour enrayer le phénomène. Il y va de l’intérêt de tous, de la ville comme des propriétaires privés, d’œuvrer à la revalorisation de leurs biens. Nous devons y travailler collectivement.

Au sein de l’AJORCA, chaque membre peut apporter sa contribution en fonction de ses possibilités, soit par son action, soit par ses réflexions, soit par son bon sens.

Nous ne cultivons pas la culture du nombre pour lui même mais nous avons besoin d’accroitre nos capacités de faire avancer la réflexion, de susciter des idées et des actions innovantes sur la redynamisation de notre remarquable centre-ville quel que soit le domaine de prédilection de chacun. Venez rejoindre le pôle de réflexion de votre choix ou – pourquoi pas – en créer un nouveau ? Chaque pôle œuvre à son rythme en fonction des disponibilités des membres qui le constituent. N’hésitez pas à franchir le pas et à entrer en contact avec nous !

Pierre Vajda
Président de l’AJORCA

Laisser un commentaire